Bienvenue en Turquie (mai - juin 2024)
À notre grande surprise, les formalités d’immigration et de douanes étaient simples, mais les tarifs
pour rentrer en Turquie avaient doublé de prix par rapport à l’année précédente. Il faut compter
maintenant près de 200 euros pour entrer en Turquie et 150 pour la quitter (les nouveaux prix
étaient fixés par le gouvernement et exprimés en euro). Au vu des prix, nous avons décidé de ne
plus faire qu'une entrée et une sortie si on se rend en Turquie pour limiter les frais. Les Turcs
eux-mêmes se plaignent de l’augmentation importante des couts depuis les dernières élections. Le
cout des marinas privées a explosé et les places au port pour 12 mois sont passées facilement de
3.000 euros à 10.000 euros. Inutile de dire que beaucoup de bateaux vont aller ailleurs pour l’hiver.
Ayvalik est une ville moderne, mais dès que l’on s’éloigne du centre, on tombe sur des villages de
vacances avec de nombreuses constructions modernes. La ville, elle-même, n’offre rien de très
particulier. Nous sommes restées plusieurs jours dans la baie de Cennet Koyu,
tout près de Ayalik. Cette baie offre une très bonne protection quel que soit le vent. Elle est
entourée de verdures et est très calme. Comme nous étions en début de saison, nous avions la baie
à nous tout seuls. Après une petite semaine, nous avons décidé de nous éloigner d'Ayalik pour nous
rendre en plusieurs étapes dans la région d'Izmir. Izmir est une grande ville turque avec un grand
port commercial. Notre première halte était Bademli situé à 25 miles au sud d’Ayalik puis le port
de Foca. Ce port est plein toute l’année, car de nombreux habitants d’Izmir y laissent leur bateau.
C’est un port public, donc nettement moins cher que les ports privés. Nous avons aimé Foca
puisqu'on peut facilement s'approvisionner et à part les bruits des mosquées, tout est très calme.
Sur les iles proches, il y aurait des phoques. Le nom de la ville fait d’ailleurs allusion aux phoques.
Dans le port, on retrouve de nombreux petits bateaux de pêcheurs ainsi que des pélicans qui
mendient leur quote-part. Notre première halte, située à 45 miles au sud de l’ile de Kara, était très
inconfortable. Non loin de là, il y avait la baie de Dalan Koyu où on est resté plus d’une semaine à
cause du vent du nord. Heureusement, nous n’étions pas loin d’une ville et avons pu nous
approvisionner aisément. Plusieurs bateaux, y compris des superyachts, avaient aussi décidé de se
mettre à l’abri à cet endroit. La côte n’offre rien d’intéressant, excepté de vastes étendues
construites pour les vacanciers les mois d’été. C’est triste de voir une belle côte défigurée par des
loge-ments qui restent vides plus de huit mois par an. On a aussi été frappé par le grand nombre
d’élevages de poissons. Certains élevages avaient certainement plus de vingt cages à poissons. De
gros bateaux alimentaient les poissons à longueur de journée. Comparés aux élevages grecs, les
élevages turcs sont 10 fois plus grands et se trouvent souvent à plusieurs miles des
côtes sur des fonds de 80 mètres. Puis le vent du sud nous a obligés à nous mettre à l’abri. Il n’y
avait pas beaucoup de choix, mais la baie de Sarpedere Koyu nous convenait parfaitement. L’endroit
est très beau et, qui plus est, il permet d’offrir un bon mouillage lors de périodes de vent du sud ou
du nord, selon l’endroit où l’on mouille l’ancre. Le vent calmé, nous nous sommes déplacés vers la
marina de Teos à côté de la ville Sigacik sans y entrer tout de suite. Comme le prix était à plus de
100 euros par jour, on ne voulait pas arriver trop tôt dans la marina. Nous avions fait une
réservation dans la marina afin de nous permettre de visiter la ville d’Istanbul et d’Éphèse (site
archéologique important de la Grèce antique) sans se soucier du bateau. Pour visiter Istanbul, nous
avons pris l’avion à Izmir.
Cennet Koyu
Paysages detruits
Foca
Ferme à poissons
Granulés pour poissons
Marché Foca
Sillages: 2024