Les Cyclades: (Juillet-Août 2019)
Au sud-est de l’extrémité d’Athènes, débute un chapelet d’îles que l’on appelle les Cyclades. Ces
îles peuvent facilement être visitées car il y a de très nombreux ferries qui les relient entre
elles à partir du port de Lavrion situé à l’est d’Athènes. Plusieurs îles sont connues mondialement
tel Santorin, Myconos et Milos mais il y en a heureusement de nombreuses autres qui sont moins
connues des touristes et qui gardent leur authenticité. De nos jours, le tourisme est de loin
l’activité principale mais dans l’antiquité, les îles regorgeaient de minéraux tel le fer, l’argent, le
plomb etc... ce qui leur donnaient un rôle économique important. Aujourd’hui seul l’île de Milos a
encore des gisements en exploitation. Pour rejoindre les Cyclades à la voile il faut être sûr de la
météo car la région est très régulièrement sous l’influence de mistral local appelé le Meltemi. Ce
vent du nord peut souffler pendant plusieurs jours d’affilé durant les mois d’été et bloquer les
bateaux aux ports. Mais si on analyse les cartes météorologiques on peut repérer de belles
fenêtres sans Meltemi et visiter les Cyclades. Ces îles sont toutes d’origine volcanique et vu du
large, elles semblent plutôt désertiques. L’intérieur des îles est jalonné de très nombreuses
vallées qui sont bien plus vertes que la façade maritime. Parfois on peut distinguer des villes au
sommet de collines qui se caractérisent toutes par des maisons blanches cubiques au toit plat. Se
promener dans ces villes est absolument charmant car il y a très peu de voitures et si on trouve
de l’ombre il y fait une température supportable. La première île la plus proche d’Athènes est
Kea. On trouve un petit port charmant au nord qui malheureusement se transforme la nuit en île
infernale où les boites de nuit se font la compétition à coups de décibels et ce jusque 3 à 4 h du
matin. Pour fuir le port vous pouvez prendre un bus et visiter la ville de Loulis. La ville est
agréable à visiter avec ces petites ruelles ou aucun trafic n’est possible. Si l’envie vous prend,
vous pouvez vous diriger vers le cimetière et ensuite le lion couché de Tzia qui a été sculpté 6
siècles avant JC. Ce lion n’est certes pas un chef d’oeuvre de la sculpture mais certains diront
qu’il est unique. Le soir, si vous désirez vous restaurer vous devez absolument réserver votre
table car les restaurants sont pleins. Pour les amateurs d’épaves sachez que le sistership du
Titanic, le Britannica, a coulé tout près de l’île mais il se trouve à près de 100 mètres de
profondeur donc pas accessible aux communs des plongeurs. Après Kea, si on descend vers le sud
il y a l’île de Kythnos . Il y a plusieurs mouillages possibles mais l’île n’as pas grand-chose à offrir.
Au Nord-est il y a le port de Loura ou l’on peut voir des restes qui servaient à charger les
minerais de fer dans les bateaux. Serifos est l’île suivante. Le port situé au Sud-est de l’île est
bien protégée du vent du nord et permet de voir la Cora ou village blanc situé sur la colline. Si l’on
continue vers le sud il y a l’île de Sifnos qui est reconvertie en partie en Bed and Breakfast. Pas
de boites de nuit car le tourisme est essentiellement un tourisme familial ou parents et enfants
profitent des nombreuses plages de l’île. Nous avons loué une voiture et avons visité l’île où l’on
trouve de nombreux villages tout blancs ainsi que de nombreuses églises. Par contre, nous avons
été étonnés par les très nombreux murets de pierres qui délimitent des parcelles ou des chemins.
Dans tous les cas nettement plus que sur les îles visitées par nous précédemment. Le meilleur
moyen pour visiter l’île est de louer une moto ou voiture ou bien de prendre le bus. Plus bas il y a
l’ile de Milos. Le personnage la plus célèbre de Milos est la statue de Vénus qui fut retrouvée
dans un champ. Aujourd’hui cette statue se retrouve au musée du Louvre au grand dam des
autorités Grecques. La grande majorité des visiteurs de Milos prennent une navette pour faire un
tour de l’île où l’on peut observer les multiples plages et falaises. Le spectacle vaut le détour et
je ne puis que recommander de faire le tour de l’île. Près du port on retrouve un musée de la mine
qui rappelle le passé minier de l’île. On y exploitait le plomb, la betonite, la baryte et autres
minéraux qui, de nos jours, ne sont plus exploitées. Une vidéo raconte les conditions de travail
souvent pénible des ouvriers qui ne portaient guerre de protection. Un autre moyen pour visiter
l’île est de louer une moto ou voiture. A certains endroits on retrouve des anciens villages de
pêcheurs le long de la côte. Ces maisons ont une grande porte de garage qui servait à mettre le
bateau à l’abri. Aujourd’hui les pêcheurs sont rares mais leurs logements se louent au prix fort
durant les mois de vacances. Il est vrai que ces endroits sont des havres de paix qui permettent
de bien se reposer avec une petite plage devant sa porte d’entrée. Mais la météo favorable était
de courte durée et nous devions retourner vers l’ouest pour nous abriter et accueillir nos
différents hôtes qui tous allaient arriver à Athènes. Le point de ralliement pour nos visiteurs
était Poros car les places dans les ports d’Athènes étaient toutes réservées. Ce n’était pas un
problème car il est relativement aisé de se rendre de l’aéroport au port du Pirée pour prendre un
ferry.
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